Exposition L'ange du bizarre au Musée d'Orsay +6 ans

Du 5 mars au 23 juin 2013, le Musée d’Orsay expose “L’ange du bizarre”. L’exposition retrace les différents moments, inspirations et héritages du romantisme noir à travers la peinture, la sculpture ou le cinéma.

Anges et démons

Dans les années 30, l’historien de l’art italien Marco Praz évoque le côté obscur du romantisme. Alors que le mouvement des Lumières ne laissait de place qu’aux lueurs de la Raison, des artistes mettaient en valeur le noir et l’étrange. Ils exploitent cet aspect-là à partir des années 1760 et 1770.

La fin du XVIIIe siècle voit proliférer les romans gothiques en Angleterre. Ils inspirent des peintres comme Géricault et Goya, qui représentent les atrocités de la guerre dont ils sont témoins. Füssli et Delacroix s’attardent sur des créatures de la nuit comme les sorcières ou les démons. C.D. Friedrich et Carl Blechen imaginent des paysages funèbres.

L'obscure modernité

A partir de 1880, la notion de progrès tant admiré est questionnée. Les artistes s’inspirent du romantisme noir pour créer leurs oeuvres. Les contes d’Edgar Poe fascinent : la sauvagerie de l’être humain est la source de la création. Satan s’invite dans l’art, accompagné de squelettes et de magie.

Après la première guerre mondiale, les surréalistes affirment que toute création artistique est puisée dans le rêve. Les thématiques du romantisme noir refont alors surface.

L'imaginaire collectif

Dans les années 20, le cinéma met en scène des oeuvres typiques du mouvement avec Faust ou Frankenstein. Le romantisme noir entre définitivement dans l’imaginaire collectif...

Le Musée d’Orsay retrace ce mouvement au travers de 200 oeuvres, d’arts différents : peintures, arts graphiques, sculpture et cinéma. 

Article créé par Aurore Lemaître le 8 mars 2013