Ça parle de quoi ?
Le 15 février, le macLYON ouvre ses portes pour trois expositions exceptionnelles.
Laps - Latifa Echakhch
Latifa Echakhch est née au Maroc. Arrivée en France à l’âge de 3 ans, elle vit la plupart du temps en Suisse. Elle propose une oeuvre aux références multiples, multidirectionnelle et protéiforme à l’image de son parcours personnel, de ses voyages et de ses centres d’intérêt. L'artiste convoque à la fois la géographie, la notion de culture, d'histoire individuelle ou collective, et les replace au coeur d'un débat social et politique.
Amoy/Xiamen - Huang Yong Ping
À partir d’une collection unique au monde de statuettes de la province chinoise du Fujian, conservées au musée des Confluences/département du Rhône, Huang Yong Ping conçoit une exposition inédite, à la fois autobiographique et auto-fictionnelle.
Supportive 1966-2011 - Gustav Metzger
Né dans une famille juive d’origine polonaise, puis exilé en Angleterre en 1939, sauvé par miracle des camps de la mort mais pas sa famille, Gustav Metzger place au cœur de son art l’"expérience limite" mise en œuvre et vécue en Europe au cours de la seconde Guerre Mondiale, caractéristique de la capacité de l’homme à s’auto-détruire. Conçue à Londres pour le 3ème étage du Musée, l’œuvre Supportive a été mise au point et acquise en 2011 par le macLYON.
Commissaire de l'exposition : Mathieu Copeland
Le Petit Labo revient dès le 15 février :
Pour les petits de 7 à 10 ans, une visite et un atelier sont organisés autour des expositions, pour comprendre, et s'amuser avec l'art contemporain.
Durée : 2h
Réservation conseillée
Mis à jour par Aurore Lemaître le 6 mars 2013
Article créé le 12 févr. 2013
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L'avis CitizenKid: « Beau et parlant »
Comme pour contre-balancer le côté un peu abscons de l'exposition précédente sur John Cage, cette triple exposition est aux antipodes de l'art contemporain qui doit s'envelopper d'un discours sophistiqué pour toucher son public. Ici, la plupart des oeuvres "parlent" d'elles-mêmes. Elles fonctionnent par leur propre efficacité visuelle et vivent libres de toute réflexion verbalement formulée.
La pièce de Metzger, au troisième étage, est particulièrement marquante. Sur une petite dizaine de panneaux blancs sont projetées d'étranges images colorées, sans cesse en train d'évoluer, qui évoquent un film argentique en train de brûler, de moisir, ou de subir les effets du temps. En face des écrans sont installés de gros cousins, pour que les visiteurs s'allongent dessus et profitent d'un moment de méditation très envoûtant, bercés par le mouvement incessant des formes et des couleurs.
Publiée par Aurore Lemaître
En ce qui concerne Huang Yong Ping (Amoy/Xiamen) il m'a manqué des connaissances en culture chinoise, et les explications n'étaient pas assez présentes autour des oeuvres. J'aurais aimé comprendre plus de choses à ce propos... Mais le monstre marin dévorant le Christ et les mini-Bouddhas est assez incroyable je dois le dire.
Enfin, l'expo qui m'a moins touchée : celle de Latifa Echakhch. Je n'ai pas du tout accroché dans la première salle sur les jeux de cartes à jouer sous les blocs de granit. Ses tableaux "tambour" ne m'ont pas trop intéressée. Quant aux chapeaux-melons posés à terre, je trouvais surtout intéressant de voir les enfants tout autour se poser 10000 questions :)