Les rêves de Karabine Klaxon - Carolyn Carlson +5 ans
Ça parle de quoi ?
Bestiaire fabuleux, créatures enchantées, arbre à lumières pour des aventures dans la veine d'un Lewis Carroll... tel est l'univers onirique imaginé par la chorégraphe Carolyn Carlson dans sa première pièce destinée aux enfants : Les Rêves de Karabine Klaxon. Cinq danseurs sur le plateau se prêtent à toutes les fantaisies, endossent les costumes les plus extravagants pour une joyeuse féerie. De Carlson à Klaxon, la parenté semble évidente, tant au niveau du nom que la chorégraphe a donné à son héroïne endormie, que de l'origine des images chorégraphiques. Il suffit de regarder un duo de danseurs dans leur sac, ou de se laisser hypnotiser par les effets de transformisme pour que réapparaisse la magie d'Alwin Nikolais, maître de Carolyn Carlson et figure historique du courant « Op Art » de la danse américaine. Dès lors la pièce, traversée par de multiples accessoires plus cocasses les uns que les autres signés Gilles Nicolas, ne se refuse aucun effet visuel. L'enjeu est de toujours surprendre le regard, et donner à ce conte les allures d'un rêve éveillé. La danse de Carolyn Carlson joue de tous les registres, portée par les explosions musicales de Jalalu-Kalvert Nelson, qui s'adressent directement au jeune public. Sur scène, Karabine peut alors dégainer sa botte secrète, une chanson, à reprendre depuis la salle.
L'Américaine Carolyn Carlson aura été le point de repère historique de la danse contemporaine française : à l'origine de son éclosion fin des années 70, comme de l'ouverture de la formation classique à la recherche contemporaine lors de son passage à l'Opéra national de Paris en tant que chorégraphe-Étoile... Parcours prestigieux international pour cette danseuse chorégraphe, soliste emblématique du maître américain Alwin Nikolais : après avoir fondé le Teatro Danza à la Fenice de Venise dans les années 80, dirigé le Ballet Cullberg à Stockholm, elle revient en France début des années 2000 et se voit confier, en 2005, la direction du CCN de Roubaix Nord-Pas de Calais. En 2006, consécration absolue : Carolyn Carlson reçoit le premier Lion d'Or jamais attribué à un chorégraphe par la Biennale de Venise.
Article créé par le 25 août 2008
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