Tempête sous un crâne - Jean Bellorini +10 ans
Ça parle de quoi ?
Les Misérables en 2 époques
"Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau, c'est la faute à...", la chanson de Gavroche reste à tout jamais suspendue dans un souffle. Des manières de moineau pour un indépassable héros. Comme lui, Jean Valjean, Fantine, Cosette, Marius, Javert sont depuis longtemps nos compagnons imaginaires en même temps que l'incarnation grandiose de l'humanité.
Vouloir monter Les Misérables de Victor Hugo lorsqu'on est une jeune compagnie, c'est un peu vouloir s'en prendre directement à "Dieu le père" de la littérature : cela demande une bonne dose de légèreté et d'audace. Jean Bellorini et sa bande possèdent les deux en plus d'un autre formidable talent : celui de savoir créer un théâtre de tréteaux, incarné, passionné, incroyablement ancré dans la langue, la musique et qui ne nécessite pas d'avoir les budgets d'un spectacle de Broadway. Cinq comédiens et deux musiciens s'emparent du monument : il devient un feuilleton vibrant, vivant et populaire, scindé en deux parties - avant et après Gavroche. Ces jeunes comédiens font vibrer les rythmes et les mots d'Hugo comme d'autres enflammèrent des barricades. Et ils semblent parler en leurs noms, en nos noms, d'une intarissable révolte, d'une éternelle soif de justice.
Mis à jour par le 1 juin 2012
Article créé le 9 juin 2011
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