Fiche technique
Un film de : Byron Howard, Rich Moore
Avec : Claire Keim, Pascal Elbé, Fred Testot, Thomas Ngijol, Teddy Riner, Isabelle Desplantes, Lubna Gourion
Nationalité : Américaine
Date de sortie : 17 févr. 2016
Année de production : 2013
Titre original : Zootopia
"Zootopie" est un long-métrage d'animation Disney. Le film pour enfants est sorti au cinéma le 17 février 2016. À voir en famille bien évidemment.
Zootopie est une ville qui ne ressemble à aucune autre : seuls les animaux y habitent ! On y trouve des quartiers résidentiels élégants comme le très chic Sahara Square, et d’autres moins hospitaliers comme le glacial Tundratown.
Dans cette incroyable métropole, chaque espèce animale cohabite avec les autres. Qu’on soit un immense éléphant ou une minuscule souris, tout le monde à sa place à Zootopie !
Lorsque Judy Hopps fait son entrée dans la police, elle découvre qu’il est bien difficile de s’imposer chez les gros durs en uniforme, surtout quand on est une adorable lapine. Bien décidée à faire ses preuves, Judy s’attaque à une épineuse affaire, même si cela l’oblige à faire équipe avec Nick Wilde, un renard à la langue bien pendue et véritable virtuose de l’arnaque...
Avec l'aide d'anthropologistes, les créateurs de "Raiponce", "Les Mondes Ralph" ou encore "Volt" livrent un dessin animé qui va charmer petits et grands.
Au casting des voix françaises : Claire Keim, Pascal Elbé, Fred Testot, Thomas Ngijol, Teddy Riner, Isabelle Desplantes, Lubna Gourion.
Mis à jour par Aurore Lemaître le 16 mars 2023
Article créé le 19 août 2013
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L'avis CitizenKid: « Un film d'animation génial »
Après "La Reine des neiges" et "Les Nouveaux Héros", les studios Disney avaient mis la barre haute côté film d'animation. Le défi était d'autant plus de taille que les créateurs souhaitaient créer une ville entière peuplée d'animaux : Zootopie !
Mission relevée haut la main. L'animation est tout simplement époustouflante de réalisme : les pelages, les démarches, le vent, les ombres... La technique est bluffante !
L'histoire reste pleine de bons sentiments mais touche du doigt des thèmes particulièrement intéressants comme les préjugés. Zootopie est une métropole où tous les animaux cohabitent : les petits, les grands, les prédateurs, les proies... Les animaux sont aujourd'hui "civilisés" mais les clichés ont la vie dure. "Qui nous dit que les prédateurs ne se remettront pas à attaquer les proies ?", "Les petits animaux sont-ils capables de faire comme les grands ?"...
L'héroïne du film, Judy Hopps, compte bien leur tordre le cou aux idées reçues. Petite lapine de la campagne, elle deviendra policière dans la grande ville ! Les obstacles sont nombreux et il faudra qu'elle batte deux fois plus que les autres pour prouver sa valeur. Alors quand on lui confie une affaire de disparition, elle ne recule devant rien pour la résoudre.
Pour l'aider, elle met la main sur Nick Wilde, un renard rusé qui ne cherche plus à échapper à l'image qu'on lui a collé à la peau : celle d'un roublard. Un duo du tonnerre qui nous emmène dans une enquête intrigante... Attention toutefois au suspense pour les plus petits, selon la sensibilité de chacun.
Le film est très drôle, entre gags, personnages attachants, références à des films cultes comme "Le Parrain"... On savoure les détails hilarants : ingéniosité des systèmes, animaux "nudistes" sans vêtements, smartphone de la marque à la "carotte"...
"Zootopie" plaira autant aux adultes qu'aux enfants. De jolis valeurs, de bonnes répliques, des magnifiques images et un duo qu'on aime déjà...
Publiée par Aurore Lemaître
Bref, un très bon film où, pour une fois, les adultes s'amusent autant que les enfants.
On y retourne la semaine prochaine
Les récents longs métrages de la firme aux grandes oreilles montraient une volonté d'en finir pour un temps avec les animaux qui parlent dans ses longs métrages d'animation (Nemo a quand-même 13 ans, les chiens de LA-HAUT ne parlaient que grâce à une machine traduisant leurs pensées). Aussi l'ours de Rebelle et le renne de la Reine des Neiges étaient condamnés aux mimiques et à la gestuelle de Bernardo dans Zorro.
Dans Zootopie c'est carrément l'ensemble du casting qui est anthropomorphisé, (comme au temps de Robin des Bois) et j'appréhendais un peu le résultat (10 ? la place adulte en multiplex pour un dessin-animé en VF y'a intérêt que ce soit bien).
Exit donc les princesses nunuches ou les personnages ultra-connecté estampillés Marvel (le génial Les Nouveaux Héros). Cette fois, Disney donne le premier rôle à un personnage féminin déterminé(e) à être le premier lapin (et accessoirement la première femelle) agent de police dans la grande ville de Zootopie où chaque mammifère, prédateur ou proie, « peut être ce qu'il veut »
Ainsi, l'adjointe au mère est une brebis consciencieuse et la pop star adulée de tous est une gazelle. Mais comme la référence More-ienne du titre le laisse présager, ces exemples « d' intégration réussie » ne sont rien d'autre que des symboles politiques. Les plus hautes fonctions restent réservées aux « gros animaux » : le maire est un lion fier et autoritaire qui persécute et exploite sa minuscule adjointe, le chef de la police est un buffle imposant qui ne voit pas d'un bon ?il l'arrivée d'une femelle dans ses rangs. Quant à la gazelle, on se hâte de l'interviewer lorsque l'équilibre de cette organisation semble se fissurer et son discours de convenance semble plat et mécanique.
La répartition de la population en « communautés » a des accents ségrégationnistes. Et les petits mammifères des quartiers les plus pauvres vivent d'arnaques et alimentent une économie sous-terraine au sommet de laquelle trône un redoutable parrain, tout droit inspiré du film éponyme de Coppola.
Dans cette jungle urbaine, l'officier Judy Hopps (dont le nom n'est paraît-il pas un clin d'?il au personnage de femme flic jouée par Holly Robinson dans 21 Jump Street.... bizarre) a un objectif de taille : être prise au sérieux dans un milieu où règne encore la loi du plus fort (et du mâle). Pas facile quand on est un lapin femelle à la fois « plouc », « mignonne » et portée par les idéaux d'égalité qu'affiche la ville de Zootopie.
Plus qu'un simple buddy-movie prônant l'amitié, la tolérance et la nécessité de croire en ses rêves, le résultat est un film intelligent sur les déterminismes sociaux, les stéréotypes (de race, de genre) -catalyseurs de racisme et d'exclusion-, l'illusion de la démocratie et l'instrumentalisation de la peur pour gouverner.
Esthétiquement, la ville de Zootopie est une réussite, quoique moins impressionnante que le San Fransokyo des Nouveaux Héros.
Judy, cousine éloignée du lapin Duracell, fait souvent mouche avec ses répliques pleines d'esprit que je suis impatiente de découvrir en VO (« Nous les lapins, on est doués en multiplication. »)
Même si Disney a l'air d'en faire des tonnes pour s'excuser d'avoir produit quantités de princesses fadasses et/ou énamourées (en vrai, seulement 4 ou 5, mais tellement servies à toutes les sauces pendant 60 ans qu'elles comptent triple), on ne peut qu'apprécier cette stratégie de s'adresser à un public mixte qui met en valeur une « fille » dans un rôle d'action, sans intrigue amoureuse qui plomberait le tout.
Comme tous les longs-métrages d'animation, Zootopie contient également ses petites références à la pop-culture qui feront sourire les adultes (Breaking Bad, Speed, et probablement tous les buddy-movies des années 80...). Vous passerez donc un bon moment en compagnie de ces animaux... avec ou sans enfants.