Amazonia : Thierry Ragobert dévoile les secrets du tournage
Avant la sortie du documentaire "Amazonia" le 27 novembre prochain, le réalisateur Thierry Ragobert confie à CitizenKid les coulisses du tournage. Crue, animaux sauvages, montage laborieux... le travail a été rude pour parvenir au résultat final. Une véritable aventure pour l'équipe... et pour le spectateur !
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Amazonia : deux ans de tournage
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Amazonia : s'adapter aux animaux
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Amazonia : le défi de la 3D
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Amazonia : la difficulté du montage
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Thierry Ragobert sur le tournage d'Amazonia
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Amazonia : repérer les lieux
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Amazonia : un casting un peu spécial
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Amazonia : obtenir les comportements naturels des animaux
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De "La Planète Blanche" à "La Planète Verte"
Thierry Ragobert n'en est pas à son premier essai. Toute sa vie, il a parcouru la planète aux côtés des plus grands documentaristes dont le Commandant Cousteau. En 2005, il réalise "La Planète blanche" avec Thierry Piantanida et Jean-Louis Etienne, un film sur les merveilles de l'Arctique.
Le producteur Stéphane Millière lui parle alors d'un nouveau projet : filmer la planète verte, l'Amazonie. Appelée le "poumon de la planète", cette immense forêt ne lui est pas inconnue puisqu'il y a vécu à l'âge de 18 ans.
"Après le bac, on est parti au Pérou avec quelques copains et un sac à dos", raconte-t-il. Ils y partagent le quotidien de populations indiennes locales, un souvenir ancré à jamais dans sa mémoire.
Au coeur de l'Amazonie
Après la proposition de Stéphane Millière, l'idée germe dans son esprit pendant 7 ans et un travail titanesque s'amorce. Toute l'équipe commence à se documenter sur la faune et la flore amazoniennes et se demande rapidement si le film est faisable.
"Amazonia" n'est pas un documentaire animalier comme les autres : il s'agit d'une fiction. Les enfants suivent le parcours d'un petit capucin domestiqué propulsé en pleine forêt. Pour survivre dans ce milieu hostile, il doit en apprendre les règles et s'intégrer.
Après avoir trouvé un moyen de mettre en scène le personnage principal, l'équipe choisit le lieu de tournage : ce sera le Brésil. Thierry Ragobert explique que c'est le meilleur endroit pour observer les différentes espèces et capter les lieux les plus représentatifs de l'Amazonie.
Article créé par Charlotte Loisy le 7 oct. 2013
Avant de se lancer dans le tournage, Thierry Ragobert a dû organiser des séances de repérage un peu partout dans le pays. Au total, six expéditions ont été menées par l'équipe française ainsi que l'équipe brésilienne. Il s'agit en effet d'une co-production entre les deux pays.
Les membres de l'équipe ont filmé de nombreux paysages : des plages aux villes en passant par les montagnes. Le but était de donner une idée aux spectacteurs de la richesse de la biodiversité régionale.
Les caméramans ont capté la vie sauvage, notamment ses nombreux insectes, plus fascinants les uns que les autres.
Pour trouver la star du film, il a fallu être ingénieux. Au Brésil, il est courant que les habitants possèdent des animaux sauvages, comme un tapir ou un singe. Or, le gouvernement a interdit cette pratique et saisit régulièrement les animaux détenus illégalement.
Ces derniers sont ensuite placés dans des refuges qui tentent de les protéger. C'est avec les bénévoles que l'équipe d' "Amazonia" a dû travailler pour pouvoir trouver la perle rare.
Grâce à cette collaboration, plusieurs capucins ont ainsi été replacés dans la nature puis observés et suivis par les caméras.
L'étape suivante a été d'adapter les animaux à leur nouveau milieu et surtout aux objets nécessaires au tournage. Pendant six mois, des experts ont vécu avec eux dans la forêt.
De fausses caméras et de faux micros ont été placés dans leur habitat pour les habituer. Une fois le tournage commencé, les animaux n'étaient donc pas perturbés par leur présence et réagissaient de façon totalement naturelle.
Bien qu'il s'agisse d'une fiction, aucun animal n'a été dressé pour "Amazonia". Thierry Ragobert a souhaité que les conditions de tournage soient celles d'un documentaire animalier classique. Tous les comportements des animaux sont donc absolument naturels et correspondent à leurs espèces respectives.
En plus de toute la préparation, l'équipe d'Amazonia a eu besoin de deux années pour tourner le film, avec trois tournages principaux. Cela a principalement été dû au climat, très spécifique dans la région.
Lors de la saison des pluies, le fleuve Amazone est en crue et innonde les berges durant des mois. Pour que toutes les conditions climatiques vécues en Amazonie soient représentées dans le documentaire, il a fallu revenir l'année suivant le premier tournage.
Les animaux n'étant pas dressés, Thierry Ragobert n'a pu leur faire faire ce qu'il voulait, et surtout ce qui correspondait à l'histoire qu'il devait raconter. Le scénario a donc constamment évolué au fil du tournage.
L'équipe a dû être patiente et surtout s'organiser pour faciliter le montage. Pourtant, elle a surtout eu de bonnes surprises au Brésil : les animaux ont été spontanés et ont donné bien plus que ce que l'équipe pouvait imaginer. Le résultat est là : de nombreux moments drôles et insolites ont pu être ajoutés à l'histoire.
"La 3D a été un véritable challenge", selon Thierry Ragobert. Plus de 90 % du film a été tourné en relief, soit avec deux caméras placées côte à côte.
Les caméras ne pouvaient être situées à plus de deux mètres l'une de l'autre, une difficulté technique importante lorsque l'on tourne en pleine nature.
Cela impliquait également l'absence de zoom. L'équipe devait être au plus près des animaux, sans les effrayer ou les perturber, d'où l'importance de la préparation du tournage.
Le montage a été de longue haleine pour Thierry Ragobert et ses collaborateurs. Les animaux agissant naturellement, aucun plan ne correspondait à l'ordre chronologique du film.
Sur place, l'équipe commençait déjà à s'organiser en notant les plans qu'il manquait pour pouvoir construire l'histoire. Plus de 250 heures d'image ont été récoltées durant le tournage. Puis il a fallu tout mettre bout à bout pour qu' "Amazonia" prenne vie après deux ans d'une fabuleuse aventure.
Découvrez l'histoire du film sur la fiche CitizenKid dédiée au documentaire et l'interview du réalisateur Thierry Ragobert.
2 avis sur cet article
- marilyne2714
- le 27 nov. 2013 à 19:26:10
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Beau tournage- Anonyme
- le 7 oct. 2013 à 18:35:56
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ça a vraiment l'air hyper intéressant ! Quel travail époustouflant !
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