L'Apprenti Père Noël 2 : Luc Vinciguerra révèle l'envers du décor

L'Apprenti Père Noël : de nouvelles aventures

Dans le premier film produit par Gaumont, le Père Noël doit trouver son successeur : un petit garçon prénommé Nicolas, orphelin et au coeur pur. C'est en Australie qu'il met la main sur l'élu et le ramène dans sa fabrique pour lui apprendre les rudiments du métier.

"L'Apprenti Père Noël et le flocon magique" se situe un an plus tard, à la veille de Noël. Le Père Noël part prendre sa retraite aux côtés de la Mère Noël et le jeune Nicolas va le remplacer. Mais est-il prêt ? Rien n'est moins sûr.

Comment est né le projet ?

Après le succès du premier film, le scénariste Alexandre Révérend et le réalisateur Luc Vinciguerra se sont réunis pour imaginer une suite. Que pouvait-il bien arriver à Nicolas après avoir appris qu'il était l'élu ? "Nous n'avions pas envisagés une suite à l'origine mais nous avons rapidement trouvé une nouvelle histoire à raconter", confie Luc Vinciguerra.

"L'idée de la maladie, la 'grande-Personnelose', s'est imposée rapidement", poursuit-il. Nicolas est en effet obsedé par les responsabilités qui lui incombent en tant que nouveau Père Noël et en oublie son âme d'enfant. Cette condition met en danger l'esprit de Noël. Mais heureusement, Nicolas n'est pas seul à la fabrique...

Luc Vinciguerra dévoile ses secrets

Pour faire naître cette histoire, le réalisateur Luc Vinciguerra a dû penser à tout : l'évolution des personnages, la musique, les voix, les dessins... Il confie à CitizenKid ses secrets : comment faire un film familial, comment passer d'une série à un long-métrage...

Mis à jour par Charlotte Loisy le 21 oct. 2013
Article créé le 16 oct. 2013

"Pour chaque rire, il doit y avoir une larme", disait Walt Disney. Luc Vinciguerra en a fait son credo : mélanger le rire et les émotions, les ingrédients d'un film familial réussi. Habitué à s'adresser aux enfants grâce à ses collaborations à des séries comme "Martin Matin", le dessinateur n'en oublie pas pour autant les parents. 

Pour les tout-petits, il faut raconter l'histoire avec clareté et précision avec des thématiques qui les touchent... "Pour que les parents aussi s'amusent, nous avons glissé plusieurs gags qui leur sont destinés, afin que toute la famille en profite", explique le réalisateur.

Néanmoins, l'équipe du film s'est efforcée de ne pas effrayer les enfants. Pour Luc Vinciguerra, tout le monde a des souvenirs marquants de films vus au cinéma étant petits : "Cela fait aussi partie de l'expérience du cinéma, avoir des sensations fortes. Mais nous avons fait attention à la sensibilité des enfants", précise-t-il.

"Martin Matin, "Zombie hotel", "Gawayn"... Luc Vinciguerra n'en est pas à son premier dessin animé pour la télévision. Mais pour le passage au long-métrage avec les films de l'Apprenti Père Noël, il a fallu changer la façon de raconter une histoire.

Il explique : "Dans une série télé, les personnages restent leur archétype : le bon est le bon, le méchant est le méchant. Cela ne change pas". Mais pour un long-métrage, on doit être plus subtil : les événements que vivent les personnages doivent les faire évoluer, ils doivent avoir une trajectoire.

L'équipe a également misé sur la musique : il fallait une vraie musique de film, orchestrale et impressionnante pour accompagner l'histoire.

Le cinéma d'animation reste un travail artisanal de patience : il faut 24 images par seconde pour créer l'animation. En France, plus de 60 personnes ont travaillé sur le projet. Située aux Phillipines, une autre équipe composée d'une centaine de personnes a participé à la fabrication. 

Durant 17 mois, dessinateurs, monteurs et musiciens ont tout fait pour respecter le délai imparti : le 20 novembre. Il fallait absolument que le film soit prêt pour les fêtes de Noël. Ils ont dû se transformer en véritables lutins du Père Noël pour être prêts à temps.

Chose rare dans l'animation, "L'Apprenti Père Noël et le flocon magique" est entièrement fait à la main. Aucune image de synthèse, ou presque, n'a été utilisée, ce qui donne un aspect crayonné et des couleurs chatoyantes au film.

Luc Vinciguerra explique sa démarche : "Nous voulions créer le film à l'image d'un grand livre illustré où l'enfant peut tirer une languette et découvrir ce qui se cache dans l'étagère du Père Noël. Il y a quelque chose de très traditionnel dans 'L'Apprenti Père Noël' ".

Chaque image est donc un dessin soigneusement réalisé puis colorié. Un travail de longue haleine, mais le résultat en vaut la peine, surtout pour les adultes nostalgiques des dessins animés de leur enfance.

Plusieurs voix ont changé pour ce deuxième film. De nouveaux personnages ont fait leur apparition, comme le petit esquimau Tim-Tim. D'autres voix ont simplement été remplacées.

"Je n'ai aucun regret à ce sujet-là", affirme Luc Vinciguerra. Les deux personnages principaux ont conservé leur voix : Nicolas et le Père Noël. Et les autres ont des voix très similaires aux précédentes. "Nous avons fait appel à des comédiens spécialisés dans le doublage, très doués et très professionnels", ajoute-t-il.

Lorsque l'on demande à Luc Vinciguerra s'il serait prêt à réaliser un troisième film, il ne dit pas non : "C'est une très belle aventure, on ne peut pas refuser un projet aussi enthousiasmant".

Le film est fini depuis peu et ils n'ont pas encore songé à la suite, selon lui. Mais comme pour le premier, si le succès est au rendez-vous, un nouveau film pourrait effectivement voir le jour. 

D'ici là, découvrez sur notre site l'Apprenti Père Noël et l'Apprenti Père Noël et le flocon magique pour attendre en famille les fêtes de fin d'année.

Pour en savoir plus, découvrez l'interview de Luc Vinciguerra consacrée à CitizenKid et les fiches des films "L'apprenti Père Noël" et "L'apprenti Père Noël et le flocon magique".