Mimi Cracra : la dessinatrice Agnès Rosenstiehl évoque son personnage
SOMMAIRE
- > Mimi Cracra : la dessinatrice Agnès Rosenstiehl évoque son personnage
- > Agnès Rosenstiehl : ses sorties en famille préférées
A l'occasion de la sortie de l'application "Mimi Cracra", sa créatrice Agnès Rosenstiehl revient sur ce personnage culte inventé dans les années 70. Elle confie à CitizenKid ses coups de coeur du moment et ce qu'elle aime faire en famille.
A l'occasion de la sortie de l'application "Mimi Cracra", sa créatrice Agnès Rosenstiehl revient sur ce personnage culte inventé dans les années 70. Elle confie à CitizenKid ses coups de coeur du moment et ce qu'elle aime faire en famille.
CitizenKid : Comment vous est venue l'idée de Mimi Cracra ?
A. Rosenstiehl : En 1973 ou 1974, Pomme d'Api m'a demandé de faire une double page avec une petite fille en train de se laver les mains. J'en ai dessiné une un peu maladroite. Au numéro suivant, ils ont voulu la revoir, cette fois en train de laver ses bottes. Il lui fallait un nom. Je me disais : "Elle est mignonne mais un peu cracra quand même. C'est Mimi Cracra !". Puis Pomme d'Api m'a laissée libre d'écrire de nouvelles histoires et ça a duré 25 ans ! 250 épisodes, ce n'est pas rien.
CitizenKid : De quoi vous êtes-vous inspirée pour créer ce personnage ? De quelqu'un de votre entourage ? De situations du quotidien ?
A. Rosenstiehl : Je n'ai jamais été coupée de ma propre enfance. J'ai l'esprit enfantin. Quand je regarde le jardin, je pense aux jeux que l'on peut y faire. C'est donc plus moi qui ai inspiré le personnage que les autres.
CitizenKid : Quelle a été votre pire bêtise étant enfant ?
A. Rosenstiehl : Je tiens à rectifier quelque chose : Mimi Cracra ne fait pas de bêtise ! Du point de vue des adultes peut-être mais elle, elle a toujours de bonnes intentions. Par exemple, lorsqu'elle veut ranger la cuisine, il se trouve que ça tourne mal. C'est seulement un excès de zèle. Une bêtise, c'est mettre du sel dans le sucrier ou abîmer un objet, c'est quelque chose que l'on fait sciemment. Mimi Cracra, elle, elle recolle.
CitizenKid : Quel message souhaitez-vous faire passer aux enfants à travers Mimi Cracra ?
A. Rosenstiehl : Les enfants, vous pouvez vous amuser avec rien ! Mimi Cracra, elle attrape une bassine, se la colle sur le dos et dit "Je suis une tortue". Elle a quelques petites choses : un tuyau d'arrosage, de la terre, des fruits... Elle n'a pas le moindre objet électronique mais elle s'amuse. C'est universel, tous les enfants de son âge se retrouvent en elle. En plus de cela, elle est dans un univers insituable : est-elle en campagne ou en ville, dans un milieu aisé ou pauvre... On ne sait pas tout ça. On ne sait même pas si elle a une mère, ou même deux mères ! C'est une petite fille qui parle de son monde intérieur. Et ce monde intérieur est extrêmement riche.
CitizenKid : Avez-vous participé à l'application pour enfant "Mimi Cracra" qui est sortie récemment ?
A. Rosenstiehl : Non, je n'ai pas réellement participé mais on me montre ce qui est fait et je dis quand ça ne va pas. Je suis contente que Mimi Cracra emprunte les circuits contemporains. C'est important pour moi. Avec cette application, j'espère que les enfants vont inventer des histoires, qu'ils la détourneront. C'est ce que Mimi Cracra ferait ! En tout cas, aucune des histoires n'est fermée. J'ai toujours laissé des pistes pour les continuer.
Mis à jour par Charlotte Loisy le 6 janv. 2014
Article créé le 17 déc. 2013
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