La fessée : le débat qui fait mouche
La loi sur l'interdiction de la fessée reste pour l'instant en suspens, mais soulève encore beaucoup de questions. Là où Edwige Antier, députée UMP et pédiatre, définit cet acte comme non-éducateur
La fessée : une question de choix ?
Alors que la Suède fête les trente ans de l'interdiction des châtiments corporels, les membres de l'Union européenne se réunissent à Strasbourg, aux côtés de l'ONG Save the Children, afin de débattre autour de la question de la fessée. Sur les quarante-trois membres présents, vingt ont adopté cette loi. Dans le même temps, la France estime que la fessée est une affaire de famille et semble hésiter à faire entrer en vigueur cette législation. Ceci apparaît de manière flagrante dans le sondage réalisé par CitizenKid, qui a mobilisé près de mille internautes : 76% des participants pensent que la fessée est une nécessité ou bien qu'elle n'est pas dramatique.
La fessée : un retour en force ?
La punition physique serait un aveu d'impuissance parentale propre à notre époque. En effet, 87% des parents actuels ont déjà eu recours à cette méthode contre 84% pour les grands-parents, soit seulement une génération avant. En France, les parents donnent une fessée de façon presque systématique. Ce retour en force, remarqué par le psychologue Didier Pleux, est « l'unique moyen qu'ils trouvent pour exercer leur autorité ». Selon le vice-président des droits de l'enfant de l'ONU, la fessée pourrait laisser des traces néfastes dans le développement de l'enfant, voire déboucher sur un sentiment de rabaissement.
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Mis à jour par Alexandra (Nice) le 18 oct. 2010
Article créé le 28 mai 2010
Juste une petite histoire vécue lors de mes dernières courses au supermarché. Un papa s'est éloigné du caddie où l'attendent ses deux garçons. Il revient rapidement entendant les pleurs de l'un d'entre eux, décoche une claque au deuxième en déclarant : "Je t'ai déjà dit de ne pas taper ton frère !".
L'éducation c'est l'imitation !
bonjour j ai lu tout vos commentaires sur la fesse je m adresse a ceux qui sont contre
je voulais savoir comment il procède quand un enfant fait un grosse colère suite un désaccord du parent.
merci de votre reponse
Je suis totalement pour la fessée cependant il faut qu'elle reste une exception quand l'enfant a dépassé ses limites. Les enfants ont le don de nous pousser à bout et quelque fois au lieu de se laisser déborder une bonne fessée calme tout le monde. Il y a bien d'autres choses plus violentes dans notre société qu'on montre aux enfants volontiers (les journeaux télévisés par exemple) et moi j'ai été élevé de cette manière je n'en suis pas plus mal à mon âge. D'autre part il faut, avec un léger recul, et quand l'enfant s'est calmé, expliquer pourquoi on en est arrivé à la fessée. Lacan n'est pas tout à fait contre la fessée et moi j'approuve totalement.
La fessée comme tout coup portée sur autrui, est un acte de domination/soumission. C'est bien connu les humains ont parfois un animal pour assouvir leur besoin de domination "debout, couché, assis, rapporte..." et bien pour les enfants c'est pareil. DE QUEL DROIT ? Attention car l'enfant va grandir et si ce que vous lui direz ne lui plaît pas il pourra à son tour vous mettre un point sur la gueule pour toutes les fois que vous vous serez permis de l'humilier !
il est vrai que donner une fessée peut parfois donner l'impression de mettre un terme à une situation qui dégénère et permet au parent de se "soulager". le problème est qu'en arriver là est la preuve d'un échec se soldant par un acte violant que l'on interdit d'ailleurs aux enfants. difficile lorsque l'on s'autorise de taper d'en mesurer l'intensité. Mieux vaut à mon avis éloigner l'enfant, ou prendre une grande respiration pour avoir une réaction plus réfléchie.
Débat il y a, maintenant tout dépend ce qu'on appelle par "fessée". Ma grande a déjà eu quelques petites fessées mais très légères et rien de dramatique. IL ne faut pas en abuser bien sur.